29 juillet 2010

Noix

Samuel m'a toujours dit que les noix, bof, il n'aime pas trop. Au-delà du fait qu'il faut les casser (je me souviens de noix que nous avions ouvertes à la façon des pies et des corbeaux, n'ayant pas l'instrument adapté sous la main), il ne trouvait pas le goût spécialement bon.
Moi j'aime bien les noix. Alors pourquoi j'ai autrefois laissé moisir des noix dans leur sac au fond d'un placard ? C'est justement ce que j'ai expliqué à Samuel après avoir accepté un (gros) sac de noix de ma maman : parce que, dans leur sac au fond du placard, je ne les vois pas donc je ne pense pas à les manger. Mets des tablettes de chocolat dans un sac au fond d'un placard, je ne les mangerai pas non plus, j'oublierai qu'elles sont là. Il a donc fallu trouver un endroit intelligent où les ranger, de façon qu'on les voit, mais que ça ne fasse pas "laissé trainé".
Voilà, c'est trouvé : le sac est bien dans un placard, mais un bol de bois, sur la table, contient des noix, ainsi je les vois, je les mange. Et du coup, Samuel y goûte aussi... parce que ces noix-là, pour la plupart, ne nécessitent pas d'instrument particulier, nos mains musclées suffisent à les ouvrir. Et finalement, elles filent, les noix sur la table, parce qu'elles ont un goût bien sympathique, finalement.

22 juillet 2010

Pluie d'été (songes d'une ?)

J'ai regardé par la fenêtre avant de quitter mon bureau, "c'est bon, il ne pleut pas encore, avec un peu de chance j'arrive chez moi avant l'averse". Le temps que je sorte, déjà les premières gouttes. "Tout va pour le mieux, il faut bien arroser PiouPiou pour qu'il grandisse." 150m plus loin, ce sont de grosses gouttes serrées qui se déversent sur moi "Pourquoi j'ai pas mis ma cape de pluie ???!!!" Je suis arrivée trempée, plus qu'à me changer... Un peu plus tard nous sommes sortis, avec un parapluie. Avant que nous ne franchissions la porte Samuel a dit "On a pris un parapluie, donc il s'est arrêté de pleuvoir." Pour une fois, ce n'était pas tout à fait vrai, on avait bien fait de le prendre, ce pépin.

19 juillet 2010

Venise, mardi 6 juillet

Malgré notre avance il y a bien de la queue. Heureusement, il fait gris, je ne souffre donc pas trop de la chaleur, et à l’ouverture, on avance assez vite. Bien qu’il soit interdit de prendre des photos et d’utiliser des téléphones portables, mais tout le monde flashe tout, qui avec un compact, qui avec son téléphone. L’ensemble est assez décevant, beaucoup de doré, trop chargé, pas d’explications. C’est le genre d’endroit qui mériterait une « visite Casa » mais où tout le monde se suit en troupeau pressé.

Une fois dehors, nous cherchons à petit déjeuner : c’est qu’hier, la faim nous avait pris pendant la visite, mais elle était passée. Cette fois, c’est trop court. Nous dégustons un gros biscuit chacun devant une église (la façade est équipés de bancs de pierre). A nos pieds, deux pigeons, un gros et un maigre, se battent pour nos miettes. Plus précisément, le petit les attrape et le gros l’attaque pour les lui piquer. Heureusement que le plus maigre est aussi plus rapide et esquive les coups. Ils nous tournent autour un long moment, et c’est un des rares moments où j’aimerais avoir une caméra tellement ils sont drôles.

Nous prenons tranquillement route vers le Nord, pour aller visite Ca’Pesaro. L’art moderne, c’est décidément bizarre. Et c’est ce qui occupe en fait l’essentiel du bâtiment. Nous reconnaissons tout de même « Le Penseur » de Rodin (le vrai), ainsi que les « bourgeois de Calais ». au dernier étage, une exposition d’objets asiatiques, essentiellement japonais : des armes et armures, lances, sabres, et aussi boîtes à tout, peignes, peintures, un paravent magnifique (je veux le même dans mon salon).

A midi, nous n’avons pas encore faim, et allons donc tenter notre chance au Palazzo Mocenigo. J’ai gagné : il est ouvert. Une exposition sur le tissu : une série d’œuvre d’arts, et des costumes de l’époque roccoco, en plus du mobilier, des tentures, des plafonds.

Et si nous prenions le vaporetto pour rentrer ? Après tout il est payé pour la semaine, et justement la station est à deux pas. Un petit tour assis, nous descendons au marché du Rialto pour acheter des fruits, allons poser nos sacs et acheter des sandwiches. Et comme nous en avons pris l’habitude, sieste au frais. Longue, la sieste. A 18h il pleut, et nous voyons tomber à l’eau notre projet de déguster une part de pizza posés sur des marches en plein air (marre du restaurant…). Finalement l’averse est courte, ça sèche vite, c’est tout ce qu’on voulait. Demain on rentre. On ira juste petit déjeuner, avant de rendre la chambre, et on sera en avance à l’aéroport…

18 juillet 2010

Venise, lundi 5 juillet

Se lever tôt est impossible ce matin. Nous arrivons donc tout juste à l’ouverture du palais ducal, à 9h, sans avoir petit déjeuné. Nous n’avons pas faim, ça tombe bien. Il y a peu de monde sur la Place Saint Marc, sera-ce la bonne heure demain matin pour la visite de la basilique Saint Marc ? Nous verrons bien. Nos billets prépayés nous permettent de passer devant tout le monde. La visite est longue, mais on est à l’ombre et on marche, peu de stations debout. Il y a des pièces plus grandes que notre appartement, il y en a même une où on pourrait en faire tenir plus de 10… bon, chez nous on passe moins de temps à faire le ménage… Les photos sont interdites dans les bâtiments, mais pas dans la cour, où justement la lumière permet de belles prises de vues.

Nous sortons à 10h30, tranquillement, à la recherche du Palazzo Contarini. Nous savons que le palais est fermé, mais aussi que l’escalier, remarquable, en colimaçon (Borsolo signifie « escargot » explique une guide à des anglophones au moment où nous le trouvons) est visible de l’extérieur. Une petite rue étroite, une cour intérieure… Nous passons aussi devant la Fenice, en nous dirigeant vers San Stefano. Il n’est pas midi lorsque nous nous installons à la terrasse d’Al Angolo. Une bonne petite salade, juste ce qu’il nous fallait !

Après la sieste, nous partons à la recherche de Ca’Pezzaro et du Palazzo Mocenigo. Peine perdue, ils sont tous les deux fermés le lundi. Tant pis. Nous cherchons plutôt ce glacier « Alaska » qui, d’après notre guide, propose des parfums originaux comme carotte, fenouil ou céleri. Il est facile à trouver au moins, et à défaut des parfums suscités, j’aurais droit à rose et orange-roquette. C’est délicieux, et il propose bien sûr aussi des parfums plus classiques qui plaisent à Samuel. Et pour bien moins cher que les glaciers « normaux » le long du canal. Nous passons également acheter des « dolci » pour nos familles.

Le soir nous retournons manger à da Alberto, je déguste de la morue « alla Vicenta » tandis que Samuel a droit à des spaghetti aux écrevisses, il est content même si ce n’est pas ce qu’il avait compris.

16 juillet 2010

Venise, dimanche 4 juillet

Tous les musées étant fermés, nous allons aujourd’hui sur l’île de Burano. Départ de Fondamente Nuove, nous achetons le petit déjeuner sur le chemin. Pour une fois le bateau est presque désert, et nous pouvons nous asseoir en extérieur, sur la plate-forme arrière. En arrivant, nous croisons tous les habitants qui embarquent en direction du Lido, en maillot de bain et tapis de plage en main. C’est ce que nous a expliqué le serveur du Graspo de Ua hier soir : le week-end les vénitiens vont à la plage.
Le village, quasi-désert, nous fait donc un peu penser à un récit de Perceval dans Kaamelott. Les façades des maisons sont encore plus colorées qu’à Murano. Nous marchons tranquillement, cherchant l’ombre. Il y a pas mal de chats ici, toujours à l’ombre, à somnoler. Après avoir doublé un groupe de touristes descendus d’un bateau avec leur guide, nous franchissons le pont qui mène à Mazzorbo. C’est plein de jardins. La chaleur est écrasante : même à l’ombre, marcher est dur et nous nous arrêtons très vite. Nous décidons finalement de rentrer. Par chance, un bateau est justement à quai pour le retour.

Depuis le bateau, Samuel prend quelques photos des îlots que l'on voit, avec végétation et ruines, l'église attenante au cimetière. Je l'arrête avant qu'il ne rentre l'appareil photo : je ne sais pas exactement qui représente cette statue, j'ai suggéré l'Ankou...



Il est tout juste midi, nous en profitons pour visiter l’Eglise des Jésuites. Elle est très belle, mais les photos sont interdites, hélas, et les quelques cartes qui sont vendues ne sont vraiment pas à la hauteur de ce « potentiel ».
Posant nos sacs à l’hôtel, nous passons le Rialto pour aller manger : une part de pizza assis sur les marchez d’une église. Nous nous perdons ensuite un peu dans les rues. Demi-tour, retrour sur nos pas, nous rentrons écrire nos cartes postales et faire la sieste.
Le soir, alors que nous sommes en terrasse au Nino Risorto, un orage éclate. La pluie ne se met à tomber que lorsque nous sommes dans notre chambre. Nous avons demandé à l'accueil quelles sont les prévisions météos : orage toute la nuit, beau dès demain matin, très chaud.

14 juillet 2010

Venise, samedi 3 juillet


5h42, Samuel m’enlace en murmurant « Ton petit mari il s’est trompé d’heure il a cru qu’il fallait se lever. » Le réveil sonnera dans une heure, il est déjà propre et rasé… mais nous arrivons à sommeiller encore. En quittant l’hôtel, je saisis au vol le petit déjeuner d’un héron. Nous négligeons le vaporetto qui arrive pourtant : nous irons plus vite à pieds. A 7h nous arrivons sur la place quasi déserte.
A notre grande surprise, outre quelques autres photographes avisé, nous rencontrons aussi 3 « pintades » qui se photographient avec leur téléphone, dans des chaussures et des tenues qui rendent la marche peu aisée (encore plus sur des pavés…) Samuel s’en donne à cœur joie, de mon côté je saisis la toilette d’un pigeon : nous ne les nourrissons jamais, mais ils peuvent faire des photos insolites.


Après le petit déjeuner, nous prenons le vaporetto en direction des jardins. C’est calme, c’est vert, nous apprécions de glandouiller sur un banc, sur l’île de Sainte Hélène. Puis, après avoir acheté quelques fruits au marché et cherché vainement les toilettes, nous allons nous perdre dans le quartier du Castello. C’est le quartier populaire, presque pas de touristes, du linge pendu au-dessus des rues, des chats qui dorment aux fenêtres.


Nous cherchons l’Arsenale, tournons autour en vain, jusqu’à tomber sur un panneau « enceinte militaire ». Nous cherchons à aller au Nord-Ouest, vers la basiliques Saints Jean et Paul, mais malgré la boussole, nous revenons à notre point de départ. Il nous faut revenir dans une des zones couvertes par notre carte détaillée pour enfin nous diriger correctement. Nous achetons dans une boulangerie des foccacia pour compléter notre repas, et à l’aide du plan retrouvons cette fameuse basilique, en vu de la visiter après notre pique-nique sur le premier banc à l’ombre venu.


Le banc à l’ombre en question est en fait juste derrière la basilique, nous n’avons pas trouvé plus près. Petits sandwiches, abricots, foccacia (elles sont un peu sucrées, c’est surprenant et délicieux), brugnon. Attention le brugnon en pique-nique, oubliez toute élégance. Si vous ne savez pas aspirer le jus (quand je dis d’oublier l’élégance je veux dire passer en mode « T-Rex », pour de vrai !), vous en aurez plein les doigts…
Il faut payer pour entrer dans la basilique. J’y vais, Samuel n’en a pas très envie. Mais après réflexion, rester dans à l’entrée en m’attendant ne le tente pas non plus. Il paie donc et me rejoint, jouant avec son appareil photo.


Lorsque nous rentrons à l’hôtel, il est si tôt que la chambre n’a pas été faite. Pour patienter, nous allons manger une glace le long du canal. Par cette chaleur, ça fait du bien…

11 juillet 2010

Venise, vendredi 2 juillet

Dur de se lever ce matin. Après le petit déjeuner, nous nous rendons place Saint Marc pour visiter le musée archéologique. 9h30, les boutiques sur le chemin ne sont pas encore ouvertes, les boutiques sur le chemin ne sont pas encore ouvertes, les touristes sont rares. Le musée archéologique fait maintenant « partie » du musée Correr. Va pour la double visite. Nous constatons que, lorsqu’ils faisaient sculpter leurs bustes, les Romains ne souriaient pas. Comme Arthur sur les pièces de monnaie. Suite du programme : Saint Georges Majeur. Mais comment y aller ? Il faut trouver le bon vaporetto. Alors que nous l’attendons, en arrive un qui va à Murano. « On y va ? » propose Samuel. Une telle improvisation de sa part est surprenante, mais comme je dis souvent : « ça occupe ». nous descendons à Navagero et, par pur esprit de contradiction, ne suivons pas les touristes vers la « glass factory ». Nous déambulons le long d’un canal, les façades sont jolies, tout est calme.

Une photo, de temps en temps. Nous prenons sur notre droite une rue dont le milieu est gazonné. C’est agréable, et elle débouche sur la mer. Au loin, on aperçoit l’aéroport. Clic-clac, le goéland sur son poteau. Et, revenant sur nos pas, nous voyons sur une maison cet écriteau :

Après avoir acheté nos sandwiches, nous nous posons près de l’église, à l’ombre. Chassant les pigeons, le même gros oiseau qu’hier soir vient se poser et nous observe. Il est finalement mis en fuite par un chat, plus petit mais bien plus décidé que lui à protéger ce territoire. Retour au bateau, nous prenons encore une fois le premier qui vient, et il ne fait pas le trajet retour. « Tu voulais voir le cimetière, non ? » On s’y arrête. C’est calme, ombragé, joli. Les photos sont interdites. Les goélands y pullulent, et j’ai confirmation de ce que je pensais, ce gros oiseau plaintif est bien un jeune goéland. Des adultes le menace, il appelle son parent qui prend sa défense. Nous rencontrons aussi, hélas, des moustiques. Et Samuel se fait manger autant que moi, même plus.

Encore un (grand) tour de vaporetto, et nous voilà à San Zaccaria, à attendre (encore) le vaporetto qui nous conduira à Zitelle, où nous prendrons une correspondance pour Saint Georges. Car la liaison Saint Georges-Saint Marc ne se fait dans le sens inverse que la nuit. L’église est grande, mais hélas le clocher, où nous voulions monter, est fermé pour travaux. Tant pis. A la sortie, nous sprintons, mais le vaporetto nous file sous le nez.


Après cette longue journée, pas fâchés de nous doucher. Nous avons trouvé facilement le restaurant où nous voulions manger. Nous avons d’ailleurs poussé la grille un peu trop tôt, avant l’ouverture, et c’est en Français qu’on nous a accueillis. Est-ce qu’il n’y a bien que des Français pour débarquer à une heure pareille ou bien est-ce que c’est à notre allure que nous sommes repérés ? Une dorade grillée à la polenta, une pizza calzone, nous sommes très contents du repas au Nino Risorto. Ce soir il faut se coucher tôt : nous prévoyons d’aller photographier la place Saint Marc vide demain matin.

visite matutinale

Ce matin, à 6h30, alors que je me levais pour aller boire un coup, mon regard tombe sur le balcon. "Oh, il y a un chat ! Un petit chat tigré." Ce chat, que Samuel avait déjà vu plusieurs fois autour de l'immeuble, était assis sagement sur notre balcon. Comment est-il arrivé là ? Sportif, a-t-il sauté depuis les espaces verts (un sacré saut il faut bien le dire), ou bien est-il tombé de l'étage au-dessus ? Il n'a pas l'air traumatisé en tout cas, plutôt tranquille, en balade. S'il est tombé ce n'est pas la premières fois que ça lui arrive. Peut-être est-il aussi arrivé par la balustrade, d'un voisin de palier ? Mystère. En tout cas, il a un collier. Mais, alors que j'entrouvre le rideau pour le photographier, il m'aperçoit et, surpris, prend la fuite... vers la rue.

10 juillet 2010

Venise, jeudi 1er juillet

Une bonne nuit de sommeil et une grasse matinée jusqu’à … 8h. Après le petit déjeuner, nous prenons le vaporetto pour Santa Maria della Salute. Beaucoup de touristes descendent au Rialto (où nous montons), très peu à Salute.
A ma grande surprise, s’il y a un écriteau précisant qu’une tenue décente et une attitude respectueuse sont demandées, personne ne me demande de couvrir mes épaules. L’église est très claire, il y a des chapelles tout le tour, et des statues, sous la coupole, de figures de l’Ancien Testament.
Au-dessus d'une porte, pousse un figuier. Certes, un figuier près d'une église, ça a un côté, logique, l'arbre est biblique après tout. Mais ces arbres-là trouvent toujours les endroits les plus étranges (et dépourvus de terre) pour se faire une place, ça m'épate.


Qu’abrite aujourd’hui la « Dagona da Mar » (douane maritime) ? Ce doit être très important vu toutes les caméras et policiers qui patrouillent là. Derrière le bâtiment, face à la mer, une statue contemporaine. C’est un enfant franco-grec : grec parce qu’il se balade le sifflet à l’air, français parce qu’il a attrapé une grenouille.Samuel a eu tout son temps pour le photographier de dos, moi j'ai voulu profiter de ce que le policier qui patrouillait se cachait dans la perspective, mais il s'est déplacé au dernier moment pour figurer comme "échelle" sur la photo. J'ai donc une sorte de photo d'archéologue.

Nous empruntons le Fondamente Zattere ai Saloni en direction de la « promenade Zattere ». Mais à cause du soleil, nous prenons très vite une ruelle adjacente ombragée et, suivant vaguement la direction, finissons par nous perdre et nous croire beaucoup trop loin. Nous revenons un peu sur nos pas, jusqu’à apercevoir … Santa Maria della Salute ! Peine perdue, demi tour. Au moins nous savons où nous sommes.


Vers midi, le restaurant que nous visions est trouvé, mais un risotto ne nous dit rien, il fait trop chaud. Nous achetons plutôt des fruits et, cherchant un endroit où se poser, ajoutons 2 mini pizzas. Dur de trouver des marches à l’ombre dans un endroit sympathique. Nous renonçons à ce dernier critère. Au bord d’un canal, nous observons en mangeant les efforts d’un petit crabe à escalader une marche sous-marine.

Nous nous mettons ensuite en route pour l’église « San Pantolon ». Oui, prononcé à la française ça me fait sourire. Du coup j’aimerais bien en savoir plus sur ce saint qui n’existe pas en Français. Son martyre est illustré sur la plus grande toile du monde, 900m². Mais nous ne le verrons pas : l’église est fermée jusqu’à 16h, il est 13h15 et nous en avons bien assez de marcher pour envisager de revenir sur nos pas après la visite prévue de Ca’Rezzonico. Nous rentrons en vaporetto, nous rafraîchir à l’hôtel : il est 15h15…

Après une bonne sieste, nous cherchons dans notre guide un restaurant qui servirait un risotto de poisson pour le soir. Celui qui nous semble bien est un dans un quartier où nous n’avions prévu aucune visite. Nous décidons alors de prendre tout de suite une douche, et d’y aller en flânant. Da Alberto est facile à trouver, et beaucoup plus près que prévu. Nous faisons donc une bonne promenade, de Santa Maria dei Miracoli à la basilique San Giovanni è Paolo, fermées toutes les deux. Nous admirons l’hôpital civil (il en jette, il faut bien dire ce qui est), et Samuel photographie pour moi un oiseau qui nous intrigue : il est assez gros, mais avec un plumage « camouflage » et un cri qui fait pleur.
L'osteria da Alberto est sympathique, le risotto est excellent, nous reviendrons sûrement...

Venise, mercredi 30 juin

Aujourd’hui j’ai obligé mon mari à prendre la photo la plus ridicule et beauf de toute sa « carrière » de photographe : son épouse accoudée sur un pont très quelconque ; heureusement, avec son super appareil, mon petit mari sait mettre en flou l’arrière-plan sans intérêt. C’est qu’après avoir tourné dans les ruelles, sur la Place Saint Marc, aux alentours, photographié une série de gondoles vides, nous avons aperçu près de ce pont, 3 gondoliers avachis sur un banc, attendant e chaland. Samuel n’osait pas les photographier : ça ne se fait pas, ils ne seraient pas d’accord (ou alors seulement si on fait un tour de gondole ?), bref. Je lui ai donc forcé un peu la main, pour qu’il fasse semblant, une fois dans sa vie, d’être un gros beauf. En espérant que nous ne le deviendrons jamais.

Nous avons croisé bien des gens mangeant une pizza dans la rue à 16h. « Les gens mangent vraiment à n’importe quelle heure ! – C’est sûrement qu’à midi il faisait trop chaud pour avoir faim. Moi si tu trouves une jolie glace avec un biscuit, je suis carrément partante. » Nous avons fini par prendre une part de pizza nous aussi. Il faut dire que le minicake dans l’avion, et son gaspacho melon-anis, n’étaient pas très consistants.





Après une bonne douche, nous partons à la recherche d’un restaurant sur lequel des internautes avaient craqué, et où il faudra probablement réserver. Nous empruntons donc le Rialto, et allons nous perdre dans les petites rues : n’ayant pas pris l’adresse exacte avec nous, nous ne trouverons pas, mais nous apprécions les petites rues quasi désertes, où flottent une odeur d’omelette et le son d’un piano.
Nous mangerons finalement au Graspo de Ua, juste à côté de l’hôtel : la cuisine est bonne, le serveur sympathique, mais l’ambiance un peu guindée.

vélo

En avril, j'ai un peu obligé Samuel à s'acheter un vélo. Il envisageait cet achat pour plus tard, mais je lui ai dit de profiter de la fin de série de l'an passé, plutôt que d'attendre d'avoir fini ses cours du soir et de pouvoir s'en servir pour aller travailler, mais devoir payer le prix fort. Au début il ne se sentait pas très à l'aise à vélo, il faut dire qu'après avoir appris, il n'avait jamais "pratiqué", surtout en ville. Je l'ai donc entraîné d'abord dans une balade à Sevrier dès le premier week-end, le dimanche matin quand il n'y a pas de voiture, et puis je lui ai proposé de s'en servir pour aller en ville, "c'est mieux qu'à pieds". Au début il n'était pas convaincu par cet argument, il faut dire que ce n'est pas lui qui se trimballe un sac à main sur l'épaule. Les filles ont des sacs, elles mettent donc plus de barda (cartes de fidélité...) dans leur porte-feuille, emportent leurs lunettes de soleil, chéquier, paquet de mouchoir... et y ajoutent gentiment le DVD acheté en ville justement. Et tout ça fait bien son poids. Donc, rentrer plus vite, et pouvoir mettre mes achats dans le panier du vélo, pour moi c'est toujours mieux. Finalement, je l'ai converti. Les dernières fois qu'on est allés en ville c'est lui qui m'a proposé des prendre les vélos, chic ! (Il le prend même pour sortir sans moi)

8 juillet 2010

Une petite photo pour la nostalgie

Nous voilà de retour de Venise après une semaine de marche, de visites, etc. Agnès reviendra certainement sur ce séjour. Mais je voulais faire partager cette photo prise spontanément sur les quais de la Sérénissime et qui me plaît beaucoup, sans pouvoir expliquer pourquoi (je vous invite à cliquer sur la photo pour la voir dans sa vrai taille, parce que là c'est un peu petit).